Il était une fois, dans une prairie tranquille entourée de collines toutes vertes, deux vaches qui étaient de grandes amies : Bella et Nina.
Elles passaient leurs journées à manger l'herbe douce de la prairie et à discuter. Bella et Nina avaient toutes les deux des robes avec des taches noires et blanches, et elles étaient inséparables. Elles aimaient rire et jouer ensemble.
Un matin, alors que le soleil brillait fort dans le ciel, elles commencèrent à parler de la couleur de leurs robes.
« Regarde, Nina, » dit Bella avec fierté, « on peut voir que nous sommes des vaches blanches avec quelques taches noires ici et là. C’est évident ! »
Nina leva la tête, réfléchit un instant, puis secoua la tête. « Non, Bella, tu te trompes ! Tout le monde sait que les vaches sont noires avec des taches blanches. Si tu regardais mieux autour de toi au lieu de toujours brouter, tu t'en rendrais compte ! »
Les paroles de Nina blessèrent un peu Bella, qui devint aussitôt très sérieuse.
« Non, c'est toi qui te trompes, Nina ! Nos taches noires sont petites parce que nous avons beaucoup plus de poils blancs. C'est pour ça que nous sommes des vaches blanches avec des taches noires. »
Mais Nina n’était pas d’accord du tout. « Tu dis n'importe quoi, Bella ! Les taches blanches sont plus jolies que les taches noires, et c’est pour ça que nous sommes des vaches noires avec des taches blanches. »
Leur discussion dura toute la matinée. Elles ne parlaient plus de l'herbe ou du beau temps, mais seulement de la couleur de leurs robes. Bella criait « Blanches ! » et Nina répondait « Noires ! » de plus en plus fort.
Les autres vaches de la prairie les regardaient avec inquiétude. D’habitude, Bella et Nina s’entendaient très bien, mais cette fois, leur désaccord semblait les séparer. Elles ne jouaient plus ensemble, elles ne riaient plus. Tout ce qu’elles voulaient, c’était prouver qui avait raison.
Elles se regardaient avec des yeux fâchés.
« Si tu ne veux pas admettre que tu as tort, nous allons demander aux autres vaches ! » dit Nina, sûre d'elle.
« Très bien ! » répliqua Bella, « comme ça tu verras que c’est moi qui ai raison. »
Avant qu'elles ne partent chercher l’avis des autres, une vache sage appelée Rosalie s'approcha d'elles.
Rosalie était une vache très gentille et calme. Elle avait vu Bella et Nina se disputer et savait qu'il fallait faire quelque chose. « Mes chères Bella et Nina, » dit-elle avec douceur, « je comprends que vous aimiez vos robes, mais ce n'est pas une raison pour vous disputer. Vous êtes toutes les deux très belles, et vos taches sont uniques. »
Bella, qui était encore en colère, leva la tête. « Mais Rosalie, je suis une vache blanche avec des taches noires, c’est certain ! Nina se trompe, elle dit n'importe quoi. »
Nina, vexée, répondit : « Non, c’est Bella qui a tort ! Je suis une vache noire avec des taches blanches, c’est évident. »
Rosalie soupira doucement, sachant qu'elle devait leur rappeler ce qui est vraiment important.
« Savoir s’il s’agit d’un blanc bonnet ou d’un bonnet blanc, peu importe, voire deux vaches qui rient ensemble est bien plus important. Ce qui compte vraiment, c’est que vous restiez amies. »
Bella et Nina se regardèrent, un peu surprises.
Elles comprirent que leur dispute n’était pas importante du tout. Elles se rendirent compte qu’elles s’étaient fâchées pour quelque chose de simple et qu’elles avaient oublié ce qui comptait vraiment : leur amitié.
Elles baissèrent la tête, se sentant un peu bêtes d’avoir crié aussi fort pour une chose si petite. Puis, elles se sourirent. Elles savaient que Rosalie avait raison.
Bella s'approcha de Nina. « Je suis désolée, Nina. Nos taches ne sont pas si importantes que ça. Tu es ma meilleure amie, et je ne veux pas qu'on se dispute pour ça. »
Nina hocha la tête. « Moi aussi, je suis désolée. Ce n’est pas grave si nos taches sont noires ou blanches. Ce qui compte, c’est qu’on soit amies. »
Elles se réconcilièrent et comprirent que l’amitié était plus importante que de savoir qui avait raison.
Elles retournèrent brouter ensemble, heureuses de leur apparence unique et de leur belle amitié.